19 novembre
101 kms

Villa Cerro Castillo-Bahia Murta

J’avais 2°C dans la tente au réveil, là je suis content d’avoir choisi un bon duvet car j’ai très bien dormi. Départ tardif, je rencontre un cycliste coréen que j’avais croisé à Cohyaique et qui y retourne en stop car il y a oublié son iphone (ça c’est ballot !). Je rencontre également un français qui remonte vers le nord. J’apprends que le bateau qui permet de traverser le Lago O’Higgins et, à partir de là de continuer vers le sud n’effectue qu’une seule rotation par semaine à cette saison, le samedi. Cela ne fait vraiment pas mes affaires. J’en ai terminé avec l’asphalte, maintenant c’est ripio jusqu’à Villa O’Higgins. Les 20 premiers kilomètres sont un énorme chantier, ça creuse, ça remblaie, ça casse les rochers de tous les côtés. Un cycliste australien que j’avais également croisé à Cohyaique me rattrape, nous roulons un peu ensemble mais il est bien plus léger que moi et il prend le large. Le chemin est maintenant relativement plat, au niveau d’un cours d’eau mais toujours en mauvais état. De plus, le vent et la pluie s’invitent. Quand je parle de vent, c’est un vent violent froid et de face, à l’arrêt il te fait pratiquement reculer dans les bourrasques, vivement que je me retrouve à l’abri de la végétation. A un moment, je crains même de terminer l’étape à moins de 10 km/h de moyenne. Le chemin s’élève ensuite jusqu’à 600 m, je retrouve la neige. La température est de 4°C. Le chemin reste ensuite sur un plateau avec de longues lignes droites, très roulant car le ripio à laissé la place à un chemin de terre bien stabilisé. Suit une descente avec de jolis pourcentages, j’ai les doigts gelés et j’ai du mal à passer les vitesses pour relancer ! Je termine l’étape sous une bonne pluie et je loge à l’hospedaje Patagonia. Voilà, décor de sommets enneigés tout au long de l’étape mais avec la pluie ça gâche quand même.

Sortie de Cerro Castillo

Laguna Verde

L’ennui guette !