Encuentro con la pampa

29-30 novembre
113 kms

El Chalten-La Leona

Jour de repos à El Chalten, petite ville qui n’existait pas il y a 20 ans et qui vit uniquement du tourisme autour du Fitz Roy. Réveillé très tôt par le vent, la tente plie dans tous les sens et pourtant le camping est dans la ville ! Je décide de changer de camping et je me retrouve dans le même que 3 autres cyclistes avec lesquels on a réalisé la traversée hier. Je commence à monter la tente mais elle commence à s’envoler, décidément c’est mal barré. Je change d’endroit et j’arrive à la mettre en place derrière un buisson avec 17 sardines soit la totalité de ce que j’ai en ma possession. Ici, les places dans les creux et derrière la végétation sont très prisées. Tout le monde passe au nettoyage de son vélo et au check-up suite à l’épisode de la veille. Sacoche percée, remise en état de marche des freins, vérification des voiles de roues,… mauvaise surprise, le pneu avant présente plusieurs hernies sur le flan. Je vais voir le vélociste mais il n’a pas de pneu d’avance, il me donne un vieux pneu et me conseille de découper le flanc pour l’insérer aux niveaux des hernies, le résultat est plutôt probant, on verra demain ! La journée se passe ainsi, sous un fort vent. Seul avantage, le linge sèche à toute vitesse. Au coucher, le vent est toujours là, la tente plie mais tient le coup, pour ce soir ce sera bouchon d’oreilles ! Au lever, le vent a faibli, je ne sais que faire, randonnée à pied sur l’un des chemins alentours ou vélo ? Finalement, j’opte pour le vélo, pas trop chaud pour la marche. A la sortie de El Chalten, le Fitz Roy laisse rapidement la place à la pampa, c’est une découverte pour moi et c’est vraiment comme je me l’imaginais. J’avais entendu parler du vent de Patagonie, que c’est bon ! 92 kms en 3h30 à 26 km/h de moyenne dans un paysage de pampa. Tu essaies juste de rester le plus droit possible sur le vélo pour profiter du vent de dos. Par moment, j’arrive à réaliser des portions à 38 km/h sans forcer ! Au bout de 90 kms je rejoins la mythique Ruta 40 et là ça devient soudain très, très dur. Vent de face, tu tiens difficilement les 8-9 km/h en ayant l’impression d’être dans un réacteur d’avion ! Et dans la pampa, il n’y a aucun abri, seulement des buissons. Le long de la route, des barbelés, des troupeaux de moutons principalement, quelques guanacos et de nombreuses carcasses d’animaux. Arrivé au bout du Lago Viedma depuis lequel on a un superbe panorama sur le Fitz Roy, je rencontre Roland, un cycliste allemand qui en est à son quatrième passage à vélo par ici, le premier c’était il y 20 ans. Il m’explique ce que c’était, le ripio, la poussière, le vent, ça fait pas envie. Pour lui, on en a fini avec le vent pleine tête car la route va prendre direction Sud. Il me signale un camping sur la route à une vingtaine de kilomètres, en pleine pampa. On finira avec vent pleine tête, j’arrive explosé à la Estancia Leona qui existe depuis 120 ans et où je m’installe au camping, c’est un peu comme un oasis au milieu du désert, ou plutôt de la pampa ! Roland arrive plus tard (pas tout jeune) et ne comprend pas que l’on est eu le vent de face sur cette dernière portion. On discute ensemble une partie de la soirée, cela fait 40 ans qu’il a commencé à voyager à vélo, il connaît un peu !

Ruta23_1

Ruta23

Ruta23_2

panneau
Si quelqu’un peut m’expliquer

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