31 Octobre
84 kms
Contulmo-Tirúa
Au réveil, pas de vent. Je continue à refaire ce que j’avais fait la veille c’est à dire longer le lac jusqu’à la Ruta 70 pour reprendre la route du sud. Avec plaisir, je retrouve des bas-côtés sur lesquels je peux rouler. Après quelques kilomètres, un bouchon de voitures, ici, en pleine campagne ! En m’avançant, je comprends la raison, un bus et une voiture sont entrés en collision et la route est fermée depuis 7h00 ce matin (il est 10h00). J’arrive à passer sur le bas-côté et je crois bien que certains chiliens se seraient bien mis au vélo aujourd’hui ! La route se compose de longues lignes droites de plusieurs kilomètres avec des bosses. Sur le coup de 11h00, le vent se lève immanquablement sauf que cette fois je me retrouve avec du vent fort. Je suis frigorifié, je ne sais pas ce que cela sera en Patagonie ! Je rejoins le Pacifique peu avant Quidico, petite station balnéaire, la mer moutonne de partout et là le vent commence à devenir dangereux lors des passages couverts-découverts et lorsque je me prends des rafales de travers je me retrouve à faire des embardés que les autres véhicules ne comprennent pas. Il me tarde d’arriver à Tirúa car là j’ai un peu l’impression de conduire un tank. Tirúa est une petite ville de bord de mer située sur le Rio Tirúa, j’en fais rapidement le tour, urbanisme en quadrilatère, petites maisons en bois avec toit de tôles et l’impression que l’on s’y ennuie ferme. Je descends à l’hospedaje, la chambre est moyenne mais le repas est bon. Je suis encore tôt dans la saison, les campings sont encore fermés. Le camping est cher ici pour une seule personne car on paye l’emplacement ce qui fait qu’il y a peu de différence avec l’hospedaje. Pour aujourd’hui, je me voyais mal de toute façon monter la tente avec ce vent saut à vouloir voler !
Cela fait plusieurs jours que je roule en plein territoire Mapuche, les aborigènes chiliens, beaucoup de tags de revendications pour la liberté de ce peuple et contre l’exploitation forestière. Les drapeaux chiliens que je voyais partout plus au nord se font beaucoup plus rares.