La puerta del infierno

28 novembre
70 kms

Villa O’Higgins-El Chalten

Voilà, je repars après une journée de repos durant laquelle je n’ai pas fait grand chose. J’ai une bonne excuse, il y a plu presque toute la journée. Villa O’Higgins est une toute petite ville très récente, créée en 1966 et qui vit principalement du tourisme et des emplois publics. Il y a un tout petit musée très intéressant qui retrace l’histoire des premiers habitants. Levé à 6h00, c’est tôt mais le bateau est à 8h30 et il y a quelques kilomètres à faire pour rejoindre l’embarcadère. Le bateau traverse le Lago O’Higgins et permet d’une part de rejoindre l’Argentine et d’approcher du glacier O’Higgins qui se jette dans le lac. Le bateau est plein, une cinquantaine de personnes dont une dizaine de cyclistes. La traversée est très belle dans un décor de montagnes avec un lac à la couleur improbable et j’ai l’occasion de voir mon premier iceberg ! Comme la plupart des cyclistes, je n’effectue que la traversée du Lago O’Higgins et c’est donc vers 11h00 que nous débarquons. Formalité de sortie du Chili rapidement réalisée auprès des Carabineros, je peux commencer la traversée vers le Lago Desierto qui fait tant «rêver». Et c’est vrai que cela monte direct pour atteindre le plateau. Impossible de pédaler partout, il faut souvent descendre du vélo et pousser. Après une bonne heure d’effort, le plateau est là, je peux rouler normalement avec le Fitz Roy comme point de mire. Durant la pause déjeuner, je suis rejoint par les autres cyclistes et nous nous mettons à rouler un petit groupe ensemble. Nous arrivons à la frontière entre le Chili et l’Argentine et c’est la pause photo pour tous, devant ce panneau que nous avons tous vu sur les blogs. Deux danois qui nous précédaient, arrivent en sens inverse, un peu perdus et nous demandent si on est sur le bon chemin car ils ont fait demi-tour dans la descente en voyant l’état du sentier, ça promet ! Je regarde, sisi on est sur le bon chemin et je me rappelle avoir lu qu’il y avait un passage difficile. Un rien de le dire, pratiquement 3h pour réaliser 4 kilomètres, entre la boue, les passages à gué, les ornières. On est 3 à réaliser un soleil au même endroit dans un trou d’eau qu’on prenait pour une flaque. J’ai eu chaud car ma sacoche de guidon a pris l’eau et j’ai vraiment eu peur pour le passeport. Trempés, crottés, exténués et les vélos dans un triste état et n’étant toujours pas revenus du chemin que l’on vient de faire nous arrivons au Lago Desierto. Et dire que l’on a fait ce chemin dans le sens de la descente, le plus facile et que j’en ai rencontré un qui en a gardé un bon souvenir dans le sens de la montée ! Après la formalité rapide d’entrée en Argentine auprès de la Gendarmeria, nous traversons sur une vedette le Lago Desierto en 45 minutes dans un paysage magnifique de glaciers. Débarqué à 18h00, il reste 37 kilomètres jusqu’à El Chalten que j’effectue à fond de train sur un ripio roulant et avec le vent favorable, dans un paysage désertique et là j’ai une patate ! Arrivée à El Chalten, je m’installe au camping pour la nuit. Quelle journée et quelle belle journée, le lago O’Higgins d’un côté, le Fitz Roy de l’autre.

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Villa O’Higgins

bateau
Le bateau pour la traversée

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Lago O’Higgins

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Mon premier iceberg

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La montée vers le Lago Desierto

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Arrivée sur le Lago Desierto

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Le Fitz Roy

2 comments on “La puerta del infierno

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